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Alger

 

 

Département d'Alger

 

 

Le département


Le département d'Alger est un des départements français d'Algérie, qui a existé entre 1848 et 1962.

 

Considérée comme une province française, l'Algérie française fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces correspondant aux beyliks de la régence d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville d'Alger fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors le centre de l'Algérie, laissant à l'est le département de Constantine et à l'ouest le département d'Oran.

 

Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées au début de la IIIe république, et le département d'Alger couvrait alors un peu plus de 170 000 km. Il fut divisé en six arrondissements dont les sous-préfectures étaient : Aumale, Blida, Médéa, Miliana, Orléansville et Tizi Ouzou.

 

Lors de l'organisation des Territoires du Sud en 1905, le département fut réduit à leur profit à 54 861 km2, ce qui explique que le département d'Alger se limitait à ce qui est aujourd'hui le centre-nord de l'Algérie.

 

Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connu le pays, amputa le département d'Alger de son arrière-pays et créant ainsi le 20 mai 1957, trois départements supplémentaires : le département de Médéa, le département d'Orléansville et le département de Tizi-Ouzou.

 

Le nouveau département d'Alger couvrait alors 3 393 km2, était peuplé de 1 079 806 habitants et possédait deux sous-préfectures, Blida et Maison-Blanche (l'actuelle Dar El Beïda).

 

Maintenu après l'indépendance de l'Algérie dans son cadre géographique et ses fonctions administratives, tout en connaissant des réformes organiques et structurelles importantes dès août 1962, le département algérien d'Alger devint la Wilaya d'Alger par une ordonnance de 1968.

 

La ville

 

En 1830, motivé notamment par les ressources agricoles de la Mitidja, le roi Charles X profite de l'aggravation d'un contentieux commercial entre la France et la régence d'Alger pour envoyer un corps expéditionnaire commandé par le général de Bourmont, ministre de la guerre, afin que celui-ci prenne possession de la ville qui tombe le 5 juillet 1830, trois semaines après avoir débarqué à Sidi-Ferruch situé à 30 km à l'ouest. Présenté comme simple raid militaire punitif à l'origine, l'occupation française va se prolonger pendant plus de 130 ans, et marquer profondément la cité qui comptait à peine 30 000 habitants à cette époque.

 

Alger est bâtie sur les contreforts des collines du Sahel algérois. La Casbah, a été érigée sur le flanc d'une de ces collines qui donne sur la pointe ouest de la baie d'Alger sur un dénivelé de 150 mètres environs. Les remparts font 3 200 mètres et comportent cinq portes: Bab El-Oued, Bab Azzoun, Bab Dzira, Bab El Bhar et Bab Jedid. En dehors des fortifications de la ville ottomane, de nouveaux quartiers vont voir le jour le long du bras de colline qui donne sur la baie, dont les premiers quartiers européens.

 

La ville va se développer ensuite vers le nord-ouest au pied du mont Bouzareah, qui culmine à 400 m. d'altitude, comme le quartier de Bab El Oued, puis tout le long de la corniche qui contourne le massif.

 

Les premières banlieues vont voir le jour au sud-est, le long de la petite bande côtière, sur d'anciennes zones marécageuses, jusqu'à l'embouchure du l'Oued El Harrach.

 

L'étalement urbain de la ville se poursuivra au-delà de l'Oued El Harrach à l'est, sur les terres fertiles de la plaine de la Mitidja tout au long de la baie, avant de se poursuivre ces dernières années au sud et au sud-ouest, sur les collines vallonnées du Sahel, englobant d'anciens villages agricoles.

 

Les Français s'installent principalement dans les faubourgs, dans des maisons qui se trouvent le long des remparts, comme le quartier populaire de Bab El-Oued au nord, tandis que l'on poursuit également l'européanisation de la ville musulmane ; aménager les constructions mauresques semble être le meilleur programme d'utilisation de la cité.

 

Ainsi, les quartiers d’Alger ressemblent peu à peu à des quartiers parisiens, dignes des travaux haussmanniens, avec les lieux nécessaires à la vie publique (jardin, église, mairie, école).

À partir de 1903, l’administration française demande le respect de la culture indigène, c’est ainsi que le style néo-mauresque est né (exemple : grande poste). L’embellissement de la ville est accentué pendant les années 1930 (centenaire de la conquête de l’Algérie).

 

Les transports modernes sont également installés. Ainsi, en 1892 le chemin de fer fait son apparition par la création de la Compagnie des Chemins de fer sur routes d'Algérie (CFRA), dont une partie du réseau est centré sur Alger. Il se compose d'une ligne côtière traversant la ville par les boulevards le long du port. La même année, la Société des tramways algériens (TA) est créée afin de constituer un réseau purement urbain dans Alger.

 

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