Bel-Abbès: ne jamais oublier
Contraint de rentrer en Hexagonie, Joseph Bérard se sent "naturalisé" pied-noir à part entière; il ne peut ronger son frein en silence, et sa plume court dans le bulletin des bel-abbésiens (philatélistes) en exil et dans la "Khémia", revue des prêtres bel-abbésiens repliés dans l'Albigeois.
Joseph Bérard est de ceux qui ne pourront jamais oublier; ce tiers de siècle l'a "tatoué" jusqu'au plus profond de son être.
Au fil des chroniques (chacune est datée pour bien la situer) c'est le reflet du moment, pour un pied-noir néo-hexagonal, de ses pensées, de ses jugements, de ses souvenirs, de ses révoltes... Alors, une heure (gaie ou triste) de là-bas, un ami (vivant, perdu dans l'exode, mort ou égorgé) de là-bas, une rose, une tourterelle, un ciel bleu, un cyprès de cimetière de là-bas revivent sous sa plume; alors, il n'est plus en son village-ès-Hexagonie, il est à Bel-Abbès, quelque part dans le temps ou l'espace; et sa mémoire est doublée par ses centaines de photographies, témoins encore plus fidèles...
Editions La Pensée universelle, 1971. 93 pages.
Occason, parfait état. Tranche légèrement jaunie.