La piraterie barbaresque en Méditerranée XVIe-XIXe siècle
Préface d’Évelyne Joyaux.
La piraterie barbaresque est d’abord et avant tout un Djihâd maritime, justifié par les guerres de prééminence religieuse entre l’islam et la chrétienté. La piraterie barbaresque, comme la piraterie chrétienne, s’intègre dans le contexte des opérations guerrières menées de part et d’autre. C’est par la suite que les écumeurs des mers saisissent tout le profit que la Méditerranée peut leur apporter, car elle est un champ d’action propice aux rapines, à la traite des femmes, au trafic des esclaves.
De jour comme de nuit, sans trêve et sans relâche, les raïs d’Alger sillonnent toutes les mers à bord de leurs navires. Leur haine des chrétiens aboutit impitoyablement à une impressionnante série de coups de mains, de harcèlement contre les convois maritimes de transport de troupes et de pèlerins chrétiens à partir des côtes de Barbarie. Au-delà de la piraterie proprement dite, ce nid de vipères qu’était Alger attirait les trafiquants sans scrupule qui se chargeaient du rachat à vil prix des cargaisons capturées et des victimes infortunées qui finissaient aux fers sur les bancs de chiourme, au bagne et vendues au plus offrant sur le marché des esclaves.
Né en 1927 à Alger, Roland Courtinat fait ses études au Lycée Bugeaud, puis à la faculté des Sciences d’Alger. Il est chef de fabrication des canaux d’irrigation préfabriqués en béton armé précontraint pour la mise en valeur des plaines irrigables, depuis Affreville jusqu’aux portes d’Oran. Rentré en France en 1962, il est chef d’agence à Rouen d’une entreprise havraise spécialisée dans la construction des unités de raffinage en pétro-chimie. En 1968, il intègre à Marseille en tant qu’ingénieur de travaux, une entreprise internationale de travaux maritimes et travaux publics. Il termine sa carrière en Algérie comme ingénieur de sécurité sur les chantiers de cette entreprise. À la retraite, il découvre les « exploits » des pirates barbaresques. C’est ainsi qu’il écrit La piraterie barbaresque en Méditerranée, XVIe-XIXe siècle. Il découvre les carnets de route d’un soldat lorrain et fait publier De Metz à Alger – Itinéraire d’un soldat lorrain de l’armée d’Afrique 1845-1847.