La première traversée du Sahara en automobile
Le raid Citroën de Touggourt à Tombouctou par l’Atlandide
Cette première traversée du Sahara en automobile nous transporte dans une époque de révolution technique où la machine était (encore) au service de l’homme, à sa soif de découverte, à l’approfondissement de ses connaissances, à son émerveillement.
En ce début du XXe siècle il s’agissait de développer les réseaux de communication terrestres notamment afin de permettre aux puissances coloniales d’alors de maîtriser davantage leurs territoires conquis, tout en offrant aux populations autochtones une certaine sécurisation de leurs déplacements et la possibilité d’élargir leur horizon.
Avec nos yeux et nos concepts de femmes et d’hommes de ce premier quart du XXIe siècle, la lecture de cette épopée peut parfois choquer, principalement à l’occasion des récits de chasse. Mais telle était cette époque et c’est de l’histoire.
Faisons le choix de retenir également la description de paysages fantastiques, de mœurs étonnantes, de hauts personnages issus des contrées traversées ou qui y ont laissé leur empreinte. Attachons-nous également aux légendes et à l’histoire de ces riches pays conquis, relatées toujours avec respect et quelquefois émerveillement.
Le périple de l’auto-chenille à travers le Sahara, cette prouesse rendue possible grâce au constructeur automobile Citroën et à ses équipes, nous offrent un moment d’histoire et d’aventure hors du commun.
Georges-Marie Haardt (1884-1932) : Français d’origine belge, cet ingénieur et explorateur fut responsable commercial puis directeur général chez Citroën de 1905 à 1923. Il fut chef des trois expéditions Citroën, respectivement à travers le Sahara (1922-1923), en Afrique (1924-1925) et en Asie (1931-1932). C’est au retour de cette dernière qu’il décède à Hong-Kong.
Louis Audouin-Dubreuil (1887-1960) : Officier dans l’aviation et explorateur français, il est recruté par André Citroën pour être l’adjoint de Georges-Marie Haardt. Il participe ainsi à aux expéditions à travers le Sahara (1922-1923), en Afrique (1924-1925) et en Asie (1931-1932). Au cours de la seconde guerre mondiale il reprend ses activités d’officier pilote et s’établit en Tunisie où il s’éteindra en 1960.