Le Sahara avant le pétrole

"De très nombreux auteurs ont comparé le désert à une mer de sable; jadis le géographe Strabon, hier le professeur Monod. On a même supposé autrefois que le Sahara était un ancien fond marin et on a été jusqu'à nommer le chameau "vaisseau du désert".

Le premier Français qui ait traversé le Sahara était un marin, Paul Imbert, et il nous dit: "Dans la mer de sable, on se gouverne par les remarques du lever et du coucher du soleil, ou par la considération des étoiles, ou par la boussole ou cadran".

Tant que nous n'avons trouvé au Sahara que des difficultés dans la pénétration, dûes à l'éloignement, à l'ignorance, au manque de ressources...il a été le Sahara français.

Mais dès le jour où l'on a eu la certitude que des richesses s'y trouvaient cachées, des nations étrangères, et la france elle-même, se sont mises à reconsidérer la question. Alors, au moment où les peuples noirs aspiraient à l'indépendance, on a dit: faisons de ce Sahara un territoire vraiment français, il n'appartient à personne.

A personne? Maures et Regueïbat, Touareg et Berbères, Toubous, Chaamba et tribus arabes si variées, forment une population de près de deux millions d'habitants sur un territoire grand comme dix fois la France, ce qui est peu, évidemment, mais ils y sont, ils y naissent, vivent, aiment, meurent...

Non! Le Sahara n'est pas un "no man's land", car il n'est pas tout à fait désert. C'est pourquoi il est exaltant d'y vivre et intéressant de le connaître."

Occasion, parfait état.

Société continentale d'éditions modernes illustrées, 1964. Collection "Connaissance de l'Afrique" . 64 planches hors texte en héliogravure, 8 planches hors texte en couleurs, 17 cartes et croquis dans le texte.

Frais de port inclus dans le prix.